En plein milieu de la nuit

Lily déglutit, effrayée à l'idée d'avoir encore fait une gaffe. Mais elle vit le regard et le sourire bienveillant de Senora, et reprit un peu d'assurance, bien qu'elle restat un petit peu mal à l'aise, ou plutôt, intimidée. Et, pour sûr, étonnée de cette question. Elle tenta une réponse, hésitante et bafouillante :

"Euh je je je... eeeeeeeeuuuuuuuuh... ce que j'at... attends de vous... euh..."

Elle réfléchit quelques secondes, puis reprit, essayant de maîtriser ses bafouillages :

"Je... Je n'ai pas la prétention d'exiger quoi que ce soit de votre part... Vous euh... vous apportez à chacun de nous tout ce dont nous avons besoin... Je ne vois pas ce que je pourrais demander de plus."

Elle se mordit la lèvre inférieure, attendant une réponse.

*Pourvu que j'aie pas fais de gaffe pourvu que j'aie pas fais de gaffe pourvu que j'aie pas fais de gaffe...*

Puis posant sa main sur le front riant légérement, il fallait dire que quand il voulait parler pour apprendre a mieux connaitres ses employé il devenait humouriste:

"Que suis je bête, pourquoi vous posez une tel question alors que je sais que tous le monde a ce qu'il veut. Vous me direz moi il me manque une chose et je ne sais pas si je peut l'avoir. C'est une chose que l'on ne peut pas acheter."

Bien sur ce n'était pas de la ville qu'il parlait mais il parlait de niveau sentimentale.

Lily ne put retenir un sourire en entendant le léger rire de Senora. Au moins, elle savait qu'elle n'avait pas fait de gaffe. Cela la remit un peu en confiance par rapport à elle-même. Mais elle ouvrit de grands yeux étonnés lorsqu'il mentionna le fait qu'il lui manquait quelque chose. Avant même d'avoir pu réfléchir à ses paroles, elle dit :

"Quelque chose qui vous manque ? Mais... C'est impossible ! Un homme tel que vous, avec tant de pouvoir, de charisme et de richesse, peut avoir tout ce qu'il souhaite !"

Elle ne pensait pas un instant que cette chose puisse être de l'ordre sentimental, puisque c'était un domaine qu'elle avait préféré reléguer au fond d'elle-même suite à l'assassinat de son ancien amant.

"Parfois il m'arrive a ne plus vouloirs de cette richesse... Et non je ne peut pas tous avoire, C'est une personne que j'aimerais avoire mais je ne sais pas comment faire pour qu'elle arrête de se dire qu'elle face des gaffes en ma présence..."

Sylphyus évita de donner trop de détail, il ne voulait pas qu'elle le savhe tous de suite qu'il parlait d'elle.

Peu de détails, d'accord, mais il ne fallait pas prendre Lily pour plus idiote qu'elle n'était. Elle avant quand même reçu une formation en béton armé, et était apte à interpréter le moindre sous-entendu.

C'est pour cela que son visage vira du blanc cachet d'aspirine au rouge tomate en quelques secondes seulement. Pourtant, elle n'osait admettre ce qu'elle venait d'entendre.

*J'ai du mal comprendre. Ce n'est pas possible autrement...*

Aussi, elle tenta une réponse timide :

"Mais vous... enfin je... euh... vous... vous m'avez déjà, je suis entièrement à vos ordres et à votre disposition."

"Veuillez éclaircire ce que vous dites."

Sylphyus la regarda, il l'avait vu rougire a une grande vitesse et en avait était bien plus que surpris mais il ne fit pas montrer son étonnement, il l'étouffa en disant:

"Mais puis je vous posez cette question ? Que ressentez vous pour moi ?"

Lily tomba des nues.

*C'est... c'est quoi cette question... qu'est-ce qu'il me veut...*

Elle sentait qu'elle ne pourrait pas garder le peu de sang froid qu'il lui restait pendant longtemps. Elle ne maîtrisait déjà plus son tremblement. Bien sûr, elle était incapable d'articuler une réponse. Son visage était redevenu d'une pâleur alarmante. On l'aurait crue sur le point de faire un malaise. De plus, la culpabilité de passer pour une idiote doublée d'une faible n'arrangeait pas les choses... Elle aurait voulu être plus forte et donner les réponses que Senora attendait, mais elle était complètement perdue, destabilisée. Elle ne comprenait rien. Elle n'avait plus aucun moyen de réflexion.

Ses nerfs finirent par lâcher. Elle s'en voulait à mort, mais elle n'arriva pas à stopper les larmes qui lui montèrent subitement aux yeux ni à calmer le violent tremblement qui s'empara d'elle. Elle tomba de son fauteuil, à genoux aux pieds de Senora, les mains jointes, posées sur les genoux de son boss, ses longs cheveux lui tombant sur le visage, dissimulant ainsi le flot de larme qui lui trempait les joues. Dans un sanglot incontrôlable, elle réussit à articuler :

"Pa... pardonnez-moi... je... je ne comprends plus rien, je... je vous en prie... dites-moi directement ce que vous voulez de moi... je suis... à vos ordres... j'obéirais à vos moindres désirs... Dites-moi seulement clairement ce que vous souhaitez..."

En ce moment, elle avait plus honte d'elle que jamais. Ce n'était pas la honte de se soumettre ainsi à Senora, non, pour elle, cela n'avait rien de honteux. Mais elle avait profondément honte de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir comprendre ce que voulait son boss.

Elle resta ainsi, tremblante et sanglotante, en attendant que Senora réagisse. Elle craignait de l'avoir mis hors de lui par son comportement selon elle inacceptable, et se préparait mentalement à recevoir au mieux une sanction corporelle, au pire une pluie d'insultes. Car elle préférait qu'il la batte plutôt qu'il ne lui crache son dégoût à la figure. Ça, elle ne le souhaitant absolument pas. Elle ne vivait que dans le but de le satisfaire, mais ce soir, elle n'avait fait qu'enchaîner échec sur échec.

Sylphyus lui prit une main et avec son autre main il lui caressa le visage et lui dit:

"Ce n'est pas de votre faute... Arrêtez de pleurer pour une chose dont vous étes innocente, Ne vous faites pas de mal. Je veut seulement savoir si vous m'aimez..."

*Bravos Sylphyus en voulant éviter tous désastre tu les créer les uns aprés les autres... Mais une chose et sur c'est que je m'en sors toujours.*

Sylphyus s'abaissa a son niveau pour la regarder, il sortit un mouchoire de sa poche et lui donna.

"Séchez vos larmes."

Ceci eut pour effet de calmer Lily instantanément. Elle leva les yeux vers Senora et resta ainsi figée, incapable pendant plusieurs secondes de réfléchir. Puis, elle récupéra ses facultés de réflexion, et ses pensées se mirent à faire rage dans sa tête.

*Si... Hein ? Si je... l'aime ? ... Mais...*

Elle n'avait même pas prit le mouchoir, mais ses larmes avaient cessé, tant elle avait été surprise de cette requête. Elle plongea son regard dans celui de Senora et se sentit chavirer. Mais elle ne savait que répondre. Cela faisait si longtemps qu'elle avait bannit ce genre de sentiment de son être. Etait-elle encore capable de les reconnaître ? Elle ne savait plus ce qu'était l'amour. Elle n'arrivait plus à se souvenir de ce qu'elle avait éprouvé auprès d'Edward. Seule lui restait la souffrance.

Mais d'un autre côté... Comment expliquer ce trouble qui lui faisait perdre tous ses moyens lorsqu'elle se trouvait en présence de Senora ? Et également le fait qu'il n'y ait que lui qui lui inspirait une totale confiance, et envers qui elle manifestait un respect et une dévotion sans taches ? Et cette envie constante de vouloir le satisfaire ? Peut-être cela cachait-il de l'amour... Mais elle n'arrivait pas à faire la part des choses.

Elle resta ainsi de longues minutes, immobile et silencieuse. Puis, elle murmura :

"Je ne sais pas. Je ne sais plus ce que c'est qu'aimer."

"Même moi je ne connaissait pas se sentiment au par avant, mais vous vous me l'avez apportez, je vous fais confiance et je ressent des sentiments envers vous."

Il la regarda lui séchant ses larmes, rapprochant délicatemment son visage de celui de Lily, il lui dit:

"On ne peut pas échapper a se sentiment."

Lily se sentit rougir de cette proximité troublante. Elle sentait comme des centaines de papillons voleter dans son ventre, et son coeur battait la chamade. Il n'y avait que lui pour la mettre dans de tels états, elle devait le reconnaître.

*Est-ce que c'est de l'amour ?*

Elle ferma les yeux et tenta de se rappeler le temps de son premier amour. Mais rien à faire. Elle n'y arrivait pas. Elle n'arrivait pas à se souvenir des sensations qu'elle avait éprouvées.

*Mais... C'est normal, aussi... Je ne suis plus celle que j'ai été... Je ne vis plus les choses de la même façon...*

Elle baissa les yeux, mais sans baisser la tête, puisque Senora tenait son visage dans sa main.

"Dans ce cas, je souhaiterais que vous m'appreniez ce qu'est ce sentiment."

Elle avait prononcé ces paroles sans s'en rendre compte. Elle avait à peine conscience de ce qu'elle avait dit. C'était comme si une force inconnue avait parlé à sa place. Mais pourtant, c'était bien elle qui avait parlé.

"Hé bien quand on est amoureux, notre coeur bat la chamade...."

Il lui caressa son visage, elle devait étre calmé mais sinon que dire ? Il ne savait pas quoi lui expliquer car il n'était pas vraiment la personne apte a expliquer de tel choses.

*Comment lui dire ?*

Lily ne put retenir un petit rire qui s'étouffait à moitié entre rire et larme. Cela ne l'avançait pas à grand chose mais avait eut le mérite de la faire rire.

"J'ai ris deux fois en moins de deux heures, qu'est-ce qu'il m'arrive ?"

Elle se plaqua les mains sur la bouche. Elle avait pensé à haute voix sans s'en rendre compte... Et cela la fit rire encore une fois.

"Trois fois !"

Sylphyus lui souria puis lui dit joyeusement:

"Il n'y a jammais eu de mal a rire, c'est bon pour la santé de plus."

il continua de lui caresser le visage, il éssaya de la rassurer, elle qui devait déjà l'étre...

En effet, Lily était plus rassurée. Elle était même presque complètement détendue. Elle ferma les yeux, s'abandonnant presque sous les caresses de Senora. Elle ne s'en rendait pas compte mais un faible sourire illuminait son visage. Elle était un peu ailleurs, elle n'avait pas conscience ni de ce qu'elle faisait, ni de l'endroit où elle se trouvait. Elle était perdu dans le flot de ses pensées, silencieuse et immobile.

Elle revint finalement sur terre. Elle souleva les paupières et regarda Senora droit dans les yeux, mais ne dit rien.

Sylphyus rapprocha son visage du sien mais s'arrétat, il lui dit en voyant son sourire:

"Vous allez mieux ?"

*On dirait que oui...*

Il continua de lui caresser le visage et attendit.

Lily baissa les yeux et hocha la tête, sans rien dire.

Oui, elle se sentait mieux, mais elle restait néanmoins un peu perdue. Après la mort d'Edward, elle avait été si persuadée que jamais elle ne pourrait aimer à nouveau qu'elle avait oublié jusqu'à la signification de l'amour. Elle ne savait comment réagir, ni que dire. Elle ne fit que poser sa main sur celle de Senora qui lui caressait le visage. Peut-être pouvait-il percevoir le léger tremblement qui l'habitait encore.

Sylphyus continua ses douces caresses, Voyant qu'elle était un peu perturbé il lui dit:

"Je vous conseille d'allé dormire... Cela vous fera du bien."

Sylphyus continua ses douces caresses.

Lily retira précipitamment sa main de celle de Senora et se redressa d'un mouvement vif et rapide, rompant d'un coup le contact physique. Elle reprit une attitude froide et droite, mais elle restait très troublée par ce qu'il venait de se passer.

Elle s'inclina, ses longs cheveux lui tombant sur le visage.

"Bien. Il en sera fait selon vos ordres. Je vais me retirer. Bonne nuit, Senora." dit-elle sur d'une voix froide, mais tremblant légèrement.

Elle lui tourna le dos et se dirigea vers la sortie. Mais lorsqu'elle fut arrivée à la porte, et qu'elle eut posé sa main sur la poignée, elle eut un moment d'hésitation.

*Voyons, je vois qu'elle hésite, obéïra t'elle a ses sentiments ou a mon conseille ? Elle a le choix, au deux il ne lui arrivera rien. De toute manniére le choix qu'elle fera ne sera que positive...*

Que dire ? Senora laissa libre choix a Lily, et de toute manniére elle avait le choix entre ses sentiments et son devoirs. Mais c'était si dure, Même lui aurait hésité.

Lily resta pendant plusieurs secondes ainsi, immobile, la main posée sur la poignée, tournant le dos à Senora.

Pour sûr, des sentiments, elle devait admettre qu'elle était en train d'en ressentir, après tout ce temps où elle avait tenté de les bannir. Mais pourquoi déjà les avait-elle bannis ? Parce que sa courte expérience lui avait enseigné que les sentiments n'apportent qu'ennuis et souffrances... Mais pouvait-on se fier à une seule expérience ? Etait-ce bien sage ?

Elle n'était pas en mesure de répondre à ces questions ce soir.

Elle se retourna, s'adossant à la porte. Elle sourit étrangement à Senora, et appuya sur la poignée de la porte, mais sans se retourner, et elle sortit ainsi de la salle, en reculant, et ferma doucement la porte derrière elle.

Se relevant, Sylphyus ne fut pas étonné de sa réaction, elle agissait comme il l'avait imaginé, mais bon cela le rassurrait de voir cette étrange sourire sur ses lêvres, et il se disait qu'elle irait mieux demin, puis partant vers la sortit, il ouvrit la porte sortant et la fermant dériére lui.

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