53e étage, Infirmerie Schya, chambre 7

Doucement, tout doucement, Lily se réveillait enfin... Elle ouvrit lentement les yeux, pour les refermer aussitôt. Elle avait été aveuglée par le plafond et les murs d'un blanc immaculé de l'endroit où elle se trouvait.

*C'est... C'est le paradis ? Ça y est, je suis morte... Enfin... Merci...*

Elle souleva à nouveau les paupière et força ses yeux à s'accomoder à la lumière. Mais elle voyait encore flou et ne discernait que ce blanc qui lui semblait infini. Elle se ressentait plus aucune douleur.

*C'est formidable, je n'ai plus mal. Alors c'est ça la mort ? Moi, ça me convient...*

Ses yeux s'habituèrent finalement à la luminosité de la pièce dont elle commença à distinguer les contours. Son esprit et son corps étaient presque complètement réveillés, et elle commençait à ressentir la douleur de ses blessures.

*Hé minute, c'est pas normal ça... Et puis, avec la vie que j'ai menée, je ne peux pas être au paradis... Non, je mérite l'enfer... Mais alors... Je suis où ?*

Elle tourna la tête, ce qui lui donna un petit tournis pendant quelques secondes, et elle tenta de se redresser en position assise. Mais elle retomba bien vite sur son oreiller, trop faible pour se soutenir.

Elle avait retrouvé ses esprits désormais. Elle avait conscience que ses blessures avaient été soignées : sa tête, son ventre et sa main étaient étroitement entourés de bandages, et elle avait au bras une perfusion de morphine.

*Je... suis à la Schya... On m'a sauvée mais... je ne voulais pas... Plus rien ne me retiens ici maintenant que...*

Elle repensa à ce qu'on lui avait fait croire à la Mavros, à cette affreuse torture morale qu'elle avait dû subir, et elle se mit à pleurer en silence.

Sylphyus entra dans la piéce, voyant que Lily était rêveillé il se rapprocha d'elle et lui demanda gentiment:

"Reposez vous, vous aviez du étre torturé la bas... N'y pensait plus je vais faire en sorte que vous oubliez sa. Ce n'est pas de votre faute mais de la mienne."

Il lui avait même ramené un bouquet de fleur, il lui tendit et lui dit:

"Voici un cadeau de ma part."

Devant cette apparition - car pour Lily, c'en était une, puisqu'elle croyait Senora mort - Lily ouvrit des yeux effarés et se recroquevilla du mieux qu'elle pu sous son drap. Elle se mit à divaguer, presque prise de folie :

"Oh... oh mon... mon dieu... je... je suis devenue folle ! J'ai... j'ai des visions ! Non ! C'est impossible ! J'ai... j'ai vu son cadavre... il est mort ! MORT ! Je... Je ne suis pas folle ! JE NE SUIS PAS FOLLE !"

Elle se couvrit le visage de ses mains, ses larmes se transformant en sanglots hystériques.

"JE NE SUIS PAS FOLLE !" hurlait-elle. "JE NE SUIS PAS FOLLE ! PITIE ! NE ME METTEZ PAS EN HP !"
On ne pouvait lui en vouloir de manifester une telle folie, après ce qu'il lui était arrivé à la Mavros. Qui aurait pu sortir indemne d'une telle épreuve ?

"Calmez vous voyons, ce n'est pas un simple gars de la Mavros qui pourrait me tuer, mais non vous n'étes pas folle voyons ressaisissez vous !!"

Il attendit un petit moment et attendit qu'elle réponde.

"Vous allez bien ? je vois que oui a premiére vue."

Lily cessa de divaguer, mais elle restait tremblante. Elle se redressa un peu et approcha sa main de celle de Senora. Elle l'effleura, puis la retira vivement, la plaquant sur sa bouche. Elle n'était pas folle, ce n'était pas une illusion. Elle poussa un soupire de soulagement et se laissa retomber sur son oreiller, essuyant la sueur sur son front du revers de sa main. Elle garda les yeux fermés quelques secondes, le temps de retrouver ses esprits. Ce court moment de folie l'avait épuisée.

Elle rouvrit les yeux et tourna son regard vers Senora. Elle avait l'air très fatiguée, mais elle souriait.

"Je... Je n'ai rien dis... Pas un mot..." dit-elle d'une voix faible.

"Bon... Je vais vous laissez reposer a moins que vous ne voulliez me parler."

Sylphyus la regarda, elle avait du soufrire... Que cela fut physique ou mentalement. Ces chiens de la Mavros payeront pour ce qu'ils ont fais.

*La pauvre elle a du souffrire... C'est ma faute et je dois en accepter les conséquences d'une tel ereure.*

Lily resta silencieuse pendant quelques secondes, puis secoua faiblement la tête.

"Non je... je n'ai rien à dire..."

*Mais... Si, j'ai quelque chose à dire !*

Elle se redressa vivement, s'appuyant sur ses bras affaiblis et tremblants.

"At... attendez..."

*Ça sortira pas...*

Elle faisait preuve de force, elle combattit sa fatigue... Attendant il lui demandant tous de même d'une voix douce.

"Je vous écoute mlle Roverandom."

*Enfin si elle arrive a dire quoi que se sois...*

Passant sa main dans le dos de lily pour qu'elle ne s'épuise pas en se tenant avec ses bras il attendit qu'elle réponde.

"Euh..."

Elle avala sa salive, et son visage blême se teinta un peu de rouge.

*Allez... Si c'est pas maintenant, ce sera jamais !*

Elle qui avait pensé qu'elle n'aurait plus jamais la chance de le revoir, elle qui s'était maudite de ne pas s'être décidée plus tôt. On lui donnait une seconde chance, elle ne pouvait pas la laisser passer.

Sa voix tremblait un peu, mais elle avait aussi une note de détermination.

"Vous savez, l'autre soir, lorsque vous m'avez demandé si... si je vous aimais... Je... Je n'ai pas su vous répondre, mais..."

Elle fit une pause, respira un grand coup, puis reprit :

"Mais je crois que... que maintenant... je saurais vous répondre... Je..."

*Allez euh !*

Elle baissa la tête, évitant son regard.

"Je crois que oui... que je vous aime..."

*Bon, génial... Et maintenant ? Ah c'est cool je l'aime ! bon ben à la prochaine, on s'appelle on s'fait une bouffe !*

(J'aime les pensées des jeunes femmes qui déclares leur flamme...)

Sylphyus lui souria, il lui dit tous aussi joyeusement:

"Je le savais depuis bien longtemps, mais je ne pouvait rien dire, c'était a vous de l'affirmer et vous venez de le faire. Vous étes forte et vous le resterez..."

Rapprochant son visage du sien il était prêt a l'embrasser mais elle ? Allait elle l'embrasser ?

Lily se sentit comme frappée par la foudre, mais à l'envers. Oui, à l'envers. Une sorte de décharge la parcourut des pieds à la tête, et, dans un geste vif, elle attrapa le visage de Senora dans ses mains et l'embrassa fougueusement. C'était à moitié un acte qui tenait de la pulsion, et à moitié qui tenait de la volonté.

Après plusieurs bonnes dizaines de secondes, elle rompit le baiser, se rendant compte de ce qu'elle venait de faire, et se recroquevilla sur elle-même, plus rouge que jamais.

"Dé... Désolée..." dit-elle d'une toute petite voix.

*Qu'est-ce que j'ai fais ? Mais bon sang ! Il ne m'a pas dit qu'il m'aimait, lui ! L'aimer ne te donne pas tous les droits, idiote !*

"Ce n'est rien. J'apprécie même se geste de votre part... Vous avez réussi a affronté vos sentiment on dirait."

Sylphyus reprit le baisé qu'elle avait abandonnée, il l'embrassa passionément, pas comme elle qui y avait était si vite. Contrairement a elle lui il n'abandonna pas le long baisé entrepris.

*Voilà et j'éspére que personne n'osera s'en prendre a elle.*

Lily se détendit sous ce baiser et n'eut pas à se forcer pour y répondre. Cette fois-ci, elle se fit plus douce, passant ses doigts dans les cheveux de Senora et caressant timidement son visage.

Elle arrivait à peine à y croire. Qui aurait pu se douter que cela arriverait ? Elle, la tueuse insensible, qui s'était jurée de bannir ses sentiments à jamais, se laissait à nouveau gagner par cette force irrésistible, et ne faisait rien pour y résister.

*Plus jamais je ne laisserais quelqu'un nous séparer.* se jura-t-elle.

*Et ma vie sera consacrée à le protéger.*

*J'éspére que personne n'en sauras quelque chose...*

Continuant le baisé il lui passa sa main dans son dos, il l'interrompit un court instant pour lui demander:

"IL faudrait que personne ne le sache..."

Il reprit le passionnant baisé.

(Pas d'inspi)

Réfléchissant un moment il lui dit avec une vois plutot douce:

"Et bien faites comme si rien n'étez... Comme si l'on ne ressentait rien l'un pour l'autre."

il lui caressa le visage et attendit un court instant ne sachant pas quoi dire, il réfléchissa un moment.

"Je vous traiterez comme tous le monde quand il y aura une personne a coté de nous."

Il la regarda droit dans les yeux rapprochants son visage, il lui demanda tous de même:

"Et vous comme si vous étiez qu'un simple employé cela vous va ?"

"J'ai toujours traité les gents de la même façon sauf envers mes enemis, je ne pense pas réussire a traiter une personne mieux qu'une autre..."

Sylphyus la regarda droit dans les yeux et attendit un instant, que pouvait il dire ? Il ne savait pas quoi dire ni quoi faire.

"A part sa vos douleur se sont apaisé ?"

"Si sa peut vous aidez, je ne peut pas vous le refuser..."

Il continua de lui caresser le visage, que dire ?

*Tant qu'il ne lui arrive plus rien...*

(Pas d'inspi x) )

Lily soupira de soulagement et murmura un faible "merci", avant de sentir un petit vertige lui monter à la tête. Elle ferma les yeux et s'allongea, passant sa main sur son front. Le vertige passa rapidement. Elle ouvrit la bouche pour parler mais fut interrompue par le bruit de la porte de sa chambre qu'on ouvrait.

Un infirmier entra et se figea instantanément à la vue du boss. Il sembla rester quelques instants à se demander ce qu'il devait faire, puis s'approcha timidement. Il avait une seringue à la main.

Infirmier : "Euh... C'est euh... l'heure de la prise de sang..."

Lily soupira et tendit son bras. Pendant que l'infirmier lui faisait sa prise de sang, elle lança un regard éloquent à Sylphyus, un regard qui aurait pu vouloir dire : "En voilà un au courant maintenant..."

Lorsque l'infirmier eut terminé, il recula et dit d'une voix timide presque craintive :

Infirmier : "Euh... Hem... Mademoiselle Roverandom aurait besoin de calme... Je... Je pense qu'elle n'a pas le droit aux visites normalement..."

Lily lui jeta un regard assassin qui le fit taire aussitôt.

*Mais quel chieur celui-là...*

"Je sais ce qui est bon pour mes employés, vous pensez que je ne sais pas prendre soin de mes employé ?"

La voix calme et habituel de Sylphyus fit trembler l'infirmier, celui la disposa en vitesse, l'infirmier partit en vitesse et dit a Lily:

"Je peut dire que vous étes ma cousine, ils ne se douteront de rien."

Lily ne put s'empêcher de pouffer de rire en voyant l'infirmier déguerpir, puis à nouveau lorsque Sylphyus proposa de la faire passer pour sa cousine.

"Si... Si vous voulez !"

Elle rit encore un peu.

"Pourquoi pas votre nièce tant qu'on y est ?"

Elle le charriait gentiment. Elle lui prit la main et la serra doucement.

"Ne vous sentez pas obligé de rester. Ça ne doit pas être bien passionant de veiller un légume." dit-elle.

On ne se refait pas. Elle ne pouvait s'empêcher de se rabaisser malgré tout.