Une petite pause sur les grandes avenues

Plus les minutes passaient, plus Andreas était troublé. Après quelques minutes, hébété, il se recula et se rassit. Mais il garda son regard sur elle. Pour une fois, celui-ci était différent. Un regard inquiet et presque effrayé.

"Lily, si quelque chose ne va pas, vous pouvez m'en parler, je garderais le secret. Tenez vous pouvez même l'écrire si vous le souhaitez."

Il lui tendit une petite serviette qu'une serveuse avait déposé là et sortit un petit stylo de sa poche.

*Je me souviens d'une dernère phrase de mon frère. "Peut être seras tu ammené à la protéger, ce jour là, fais le bien". Donc même si elle ne le veux pas, je le ferais, pour lui. Mais je ne vais pas le lui dire, elle ferait tout pour m'en empêcher. Cependant, quand je la vois comme ça, je me dis qu'en réalité, elle cache bien ses faiblesses.*

Andreas resta là à la regarder, attendant une quelquoncque réaction de sa part.

Lily était bien tentée de se confier. Elle avait au moins deux bonnes raisons : d'abord, Andreas était un membre de la Schya, tout comme elle, et en plus, il était le jumeau d'Edward. Mais là, il s'agissait du boss. De LEUR boss. Et rien n'était sûr, en plus. Peut-être était-ce juste elle qui se faisait des idées...

Elle leva vers Andreas un regard anxieux. Elle brûlait d'envie de se confier à lui. Pour une fois, partager ses problèmes avec quelqu'un, quelqu'un qui était comme elle, qui était son égal...

"Je... D'accord. Je vous le dirais, mais pas ici, c'est bien trop risqué." lui dit-elle à voix basse.

Elle jeta des coups d'oeils furtifs et manifestement effrayés tout autour d'elle. Puis, elle se pencha vers lui, et reprit dans un murmure qui était à peine audible qu'il fallait lire sur ses lèvres pour bien comprendre ses paroles :

"Tout... tout ce que je peux v... vous dire... c'est... que cela concerne..."

Elle regarda encore une fois autour d'eux, puis avala sa salive et se retourna vers le jeune homme.

"S... Senora..." dit-elle finalement, dans un souffle, un frisson la parcourant à la mention de ce nom.

Le jeune homme parvint à comprendre ce qu'elle voulait lui faire comprendre. Cependant, Andreas comprenait encore moins la chose.

*Mais qu'est-ce que le boss vient faire là ? Et pourquoi lui fait il si peur ? Et quel est le rapport avec mes roses ? Etrange tout ça. Sa me parait gros mais elle à raison, il vaut mieux attendre d'être seuls.*

Il s'avança vers elle et lui dit tout bas:

"Ou voulez vous que l'on aille ? Je ne sais pas si nos chambres sont surveillés mais peut être alors par sécurité, il faudrait trouver un endroit à peu près sur. Un hotel, une ruelle vraiment vide, afin qu'il n'y ai vraiment personne. Je pencherais plus pour quelque chose comme l'hotel. D'une il y a des radiateurs et de deux dans la rue, on est jamais sûr d'être seul mais c'est à vous de choisir."

*Mais je me demande quand même ce qui peut mettre une femme comme elle, sûr, prudente et sans peur dans un tel état de crainte...*