Orpheline [Libre]

Dans un bruit strident, la moto d'Olivia s'arrêta au cimetierre. Elle coupa le moteur et mit pied à terre, le visage sombre.
Apres avoir recuperé ses clefs, elle s'avanca doucement vers le grand portail gris déjà ouvert. Tout en avancant elle observait les pierres tombales, des milliers de morts, tous decedés pour proteger leur patrie ou bien en sacrifice pour l'un des siens.

Au bout de quelques minutes, elle s'arrêta net et posa le bouquet de roses blanches qu'elle avait entre les mains sur deux tombes cote à cote.
Voilà bien 7 mois que son pere etait mort, en même temps que le president. La mère de la jeune femme reposait à ses cotés.
Aujourd'hui, elle ne travaillerai pas. Elle l'avait clairement spécifié à son superieur et il n'avait pas bronché. Pour la rarissime fois ou Olivia s'occupait un peu d'elle, il n'aurait jamais osé lui refuser cela.

Elle s'accroupit alors devant les pierres, posa une main sur la tombe, tandis que ses yeux se fermaient, retenant prisonnieres les larmes qui tentaient de s'echapper. Il lui fallait du courage, et même seule face à cela, elle ne se permettrait pas de pleurer. Aucun moment de faiblesse, surtout lorsqu'on fait partie du mouvement Schya. A tout moment, un ennemi pouvait surgir pour l'eliminer. Elle n'etait peut être pas une personnalité importante, mais son abilité et son professionalisme faisait d'elle une cible de contrat allechante.

*Maman...Papa...*

Ses pensées furent tout à coup interrompues, elle l'avait sentie. Cette presence qui l'observait depuis qu'elle s'etait accroupie. D'un geste vif, elle degaina son arme et la pointa sur celui ou celle qui avait commis l'erreur de l'epier.

Niam, pour une fois, avait décidé de se rendre sur la tombe de son père adoptif. Elle marchait dans les allées pleines de tombes de marbre plus ou moins décorées, plus ou moins sculptées... Sur certains épithates on avait écri des romans entiers à la gloire du défunt, sur d'autres, juste la date et le nom.
Elle se trouva enfin à l'emplacement de la tombe. Quelques fleurs séchées gisaient en bas de la pierre tombale. Personne ne venait jamais voir le vieux bonhomme qui lui avait servi de père...
Elle déposa une couronne de fleurs qu'elle avait acheté cehz le fleuriste le plus cher de la ville. La jeune fille n'avait pas envie de pleurer, on lui avait appris que cela ne servait à rien.

La cambrioleuse s'éloigna de la tombe, ne prenant même pas le temps de s'y recueillir. Elle prit d'abord l'allée centrale puis, trouvant le terrain proprice à ce genre de futilités, se mit à se cacher derrière les tombes, à traverser les allées en roulade, bref, à s'entrainer. Alors qu'elle songeait à ramener la prochaine fois des habitants du quartier Mavros pour un paintball glauque elle s'arréta en plein milieu d'une allée. Si il avait s'agit d'un entrainement son professeur lui aurait surement hurlé dessus avant de lui faire faire 300 pompes.

Elle avait repéré quelqu'un. Sans faire de bruit elle s'approcha doucement, pensant tomber sur une quelquonque troupe de gothiques en vadrouille ou pire, sur un amateur de morbide pur et dur. Heureusement il ne s'agissait que d'une de ces rares personnes qui, comme elle, avait perdu un proche et venait lui apporter des fleurs. Alors qu'elle s'apprétait à repartir la personne sortit une arme et la pointa sur elle. Par habitude la jeuen fille ne trouva pas mieux que de se planquer derrière la première tombe qui passait et de dégainer son arme elle aussi.
Quelques secondes plus tard, après avoir compris et analysé la situation elle rengaina son arme et ressortit de sa cachette, les bras le long du corps.

"Woups dsolée réflexe..."

Lorsque la jeune femme qui lui faisait face fit une roulade pour se cacher derrière une tombe et degainer a son tour son arme, Elisabeth ne bougea pas d'un poil. Il fallait toujours que quelque chose tourne mal lorsqu'elle prenait un peu de temps pour elle, et c'etait bien pour cela que sa vie n'était resumée qu'à servir la Schya.

Lorsque quelques secondes plus tard la jeune fille rengaina son arme et justifia son acte par reflexe, ayant compris la situation, Olivia ne bougea toujours pas, tenant fermement son arme en main. Si la jeune femme avait cette habitude et avait une arme sur elle, cela voulait dire qu'elle devait faire partie d'un groupe ou qu'elle etait une simple voleuse.

"Qui êtes vous? Nom, prénom et mouvement pour lequel vous travaillez, si il y en a un, bien sur."

Elle avait retrouvé ce ton froid et glacial d'une machine en plein travail, pas question pour elle d'avoir une once de pitié ou de confiance envers cette inconnue.Les aleas de la vie ici lui avait appris cela des l'adolescence.

Niam regarda l'inconnue d'un air pas franchement aimable. Au son de sa voix il s'agissait d'une fille, habituée à tuer surement. Le ton froid et aggressif de sa voix le laissait perçevoir.
Elle garda son air désinvolte, néanmoins sur ses gardes, et répondit d'une voix claire à la personne.

"Niam Lastsky, cambrioleuse de la formation de 2069 chez les Mavros..."

Elle croisa les bras d'un air négligant alors que, d'un geste imperceptible, elle attrapait la dague fixée à son poignet. Juste au cas ou. Elle avait fait exprès de ne pas répondre aux questions de l'inconnue dans l'ordre mais celon le mode de présentation des Mavros, pour bien lui signifier qu'elle n'était pas sans défense.
Elle ne se géna pas pour s'approcher de l'inconnue et s'appuyer sur un mausolé de marbre blanc. Elle savait bien que la personne était prête à tirer à tout moment, mais elle voulait voir son style vestimentaire afin de déterminer si elle était plutot Mavros ou Schya.
Ici, c'était plutot Schya.
Du cuir noir, non mais franchement... Ca devait couter très cher, s'était moche et passé de mode...
Perdue dans ses considérations sur la mode des "bourges", Niam baissa un instant la garde.

La jeune fille etait plutot desinvolte, et apparemment, la froideur et la mefiance d'Olivia ne l'impressionnait pas. Ce qui rendit encore plus prudente la jeune femme.
Ce n'est que lorsque Niam révéla son identité qu'Olivia sentit la rage bouillonner et monter progressivement en elle.
Une Mavros...
Pas tres prudente de surcroit, et peut être trop sure d'elle.

Niam semblait plus préoccuppée a observer dans les moindres details la tenue d'Olivia. Sa negligence aurait pu lui couter cher, mais Olivia n'etait pas femme à declencher les hostilités la premiere.
Le revolver toujours en main, son visage aux traits neutres, elle lui adressa de nouveau la parole. Sur un ton toujours aussi calme et tout aussi troublant.

"Olivia Drayton, je suis de la Schya. Officiellement je suis votre ennemie...Sauf qu'aujourd'hui, c'est mon jour de congé..."

Elle soupira doucement et remit son arme d'un geste lent à sa ceinture.
Puis elle plongea son regard dans celle qui faisait partie de l'organisation qu'elle detestait plus que tout au monde. Engager un combat ici, dans un cimetierre, n'etait pas respectueux envers les morts. Bien que l'envie d'eliminer encore un membre de cette organisation ne lui manquait pas.

"Si l'envie vous prend de me poignarder par derrière avec votre dague, n'hesitez surtout pas. A vous de prendre vos responsabilités par la suite."

Si Olivia mourrait sous le joug de l'ennemi aujourd'hui, chaques représentants de l'organisation Schya le saurait sur l'heure. Et qui sait ce qu'il pourraient bien faire subir à l'auteur du crime.
Elle etait un sujet important, elle le savait pertinnemment.
Lentement, elle se retourna, puis s'agenouilla de nouveau pres de la tombe de son père.

Niam ne montra aucune réaction à l'annonce de la société de la jeune femme. Elle ne tenta pas non plus defaire bonne figure. Si elle avait été sage, elle aurait afiché un souire faux et aurait engagé la conversation, tentant d'outrepasser la frontière des sociétés. Mais Niam avait le mérite d'être franche et garda son air désinvolte. Si cette personne avait réussi à avoir un jour de congé c'est qu'elle était douée.

L'histoire aurait pu se terminer là, et Niam s'apprétait à repartir quand la phrase d'Olivia la piqua au vif. Elle sentit qu'elle allait faire une bourde pas possible et qu'il y avait de fortes chances pour que cette affaire tourne mal. Pourtant elle lui répondit: Question d'honneur!

-Sachez que dans les Mavros, même chez les voleurs les moins doués, nous n'avons pas l'habitude de poignarder les gens dans le dos. C'est le minimum du code d'honneur, même pour les Schyas... Sur ce c'est à moi de vous tourner le dos et de m'en aller...

Elle fit volte face et s'éloigna par une petite allée.

[Soit tu clos le topic soit tu trouve un moyen que niam revienne en courant]

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