Un quartier famillier

Pour une fois, Mélété avait décidé d'acheter les affaires médicales qui lui manquaient, plutot que de les voler. C'était au final moins compliqué.
Elle traversait les rues bordés de magasins divers, plus ou moins délabrés, de sa démarche nonchalante. Si ces pavés avaient été la scène de la plus grande partie de son enfance, les yeux de la jeune fille n'en reflétait rien. Cela ne semblait pas plus l'émouvoir qu'un morceau de pain raci, comme si ses souvenirs étaient vides de sens.
Elle marchait alors, le regard fixé en avant. On aurait à la fois pu le décrire comme abandonné et comme intense. Il cherchait un apothicaire tout en fixant le vide.
Quand un son le réveilla. Un groupe de rue qui mandiait attira toute l'attention de Mélété et lui fit revivre en une seconde toutes les émotions de son enfance. Un bref instant son visage impassible changea. Elle voulut se reprendre vite.... et elle heurta quelqu'un. Un juron. Mélété retrouva sa nonchalance et tourna son visage vers son interlocutrice.
Les menaces de celle ci ne semblait pas l'avoir touché, à peine si elle y avait fait attention. De son ton indolent qui en aurait énérvé plus d'un, elle répondit :

"Je vous prie de m'excuser, autant que je vous excuse. Mes oreilles ont beau avoir une part de tord, les couper serait une bien mauvaise idée"

Niam se crispa en entendant la voix de la personne qui venait de la heurter. Rien qu'a entendre la voix de la personne elle déduisit plusieurs informations. La personne était une jeune fille ayant entre 16 et 23 ans. Elle ne contenait aucune trace de colère, de peur ou de défi. Une voix totalement neutre en fait.La tournure des phrases était recherchée, du moins aux yeux de Niam et la personne semblait insensible à ses menaces. Une onde de colère fit frémir la jeune fille. Une Schya. Une Schya avait osé venir se balader sur le territoire Mavros. Elle allait souffiir.
Niam leva les yeux, pensant découvrir une jeune fille en costume la regarder d'un air dégouté. Au contraire, la personne qu'elle avait heurté la regardait d'un air nonchalant et portait des vetements assez usés. Une Mavros. Niam se détendit brusquement, se releva et aida la jeune fille à faire de même.

"Désolée, jt'ai prise pour une Schya."

Elle regarda la jeune fille avec insistance. Elle ne l'avait jamais croisée pendant sa formation, ni en ville, ni ailleurs. Elle hésita un instant et fit un sourire. Elle tendit la main à la jeune fille et déclara:

"Niam Lastsky, cambrioleuse de la formation de 2069. Jt'ai jamais croisé dans le quartier... Tu es?"

Elle avait récité sa phrase de présentation d'une seule traite, les mains derrière le dos et la tête haute, comme on lui avait appris durant la formation. Il fallait d'abord déclarer son nom, puis son type de formation et l'année de fin de formation. Ensuite on pouvait ajouter ce que l'on voulait...

[Merci! ça fait perpete que j'attends quelqu'un!]

La jeune femme que Mélété avait heurtée laissa un blanc. Elle s'était tendue. Une pointe de concentration était apparue sans qu'elle le veuille sur le visage de la tueuse; la jeune femme en face d'elle semblant sur le qui vive. Puis celle ci la regarda enfin, et se détendit.
Apparement, elle n'aimait pas les schya. Rien ne se laissait voir sur le visage de Mélété, mais elle n'en pensait pas moins: elle ne s'était jamais préocuppée de cette sorte de bataille entre les différentes sociétés, et cela lui passait au dessus. Elle avait été intégrée dans la mavros et ne s'en plaignait pas; on ne lui demandait pas grand chose, et elle pouvait répondre à des eventuelles attaques, comme ladite société lui avait apprit. Quant à la Schya et à la Synnefo, leurs occupants importaient seulement si elle avait pour mission de les tuer, ou si l'un d'eux l'attaquait.

En réponse au regard insistant de Niam, Mélété planta ses yeux profond dans le regard de la cambrioleue. Regard qui signifiait la lutte interne de la jeune cambrioleuse; entre son instinct de survie qui la poursuivait sans rien qu'elle puisse y faire et sa continuelle indifférence à tout.
Niam était apparement chaleureuse, malgré l'air strict de sa présentation. Et la chaleur était chose rare par ici. Cependant, pas plus que les menaces précédentes, cette cordialité ne sembla pas toucher mélété. Voir même moins; tellement elle paraîssait invrassemblable.

"Mélété Erinnyx; tueuse à gage, apparement.

Niam semblait pointilleuse sur les formalités. De même que pour la guerre entre sociétés, cette formalité était chose qui passait au dessus de Mélété. C'est pourquoi l'idée de donner plus d'informations ne traversa pas même son esprit. D'ailleurs, le temps était pour elle comme arrêté. Aussi, la date de sa fin de formation en devenait brumeux, même si elle devait être plus proche que celle de Niam, à en juger l'aspect de cette dernière.

"Si tu m'as croisée un jour, tu as certainement dû m'oublier."

Toujours cette voix sans ton, froide, énervante même, qui contrastait avec l'éspèce d'enthousiasme de Niam.
Sur ce, elle s'avança légèrement, faisant mine de partir comme si rien ne s'était passé.

[Pas de problème, mio aussi je suis contente de retrouver un rp^^. Merci de l'avoir lancé d'ailleurs. Et désolée du retard; j'étais à la montagne. Pardon aussi pour la qualité; il est tard et j'ai un bras dans le platre (mine de rien, ç fatigue plus quand on écrit) (quoiiii je me trouve des excuses ^^ ;p)]

Niam regardait l'inconnue s'éloigner. C'était quoi son problème à celle là? Pour elle, il y avait 2 types distincts de Mavros. Ceux qui se serraient les coudes face aux autres sociétés, qui faisait leur travail de bon coeur et qui aimaient se retrouver entre eux. Et puis ils y avaient ceux qu'un passé plus ou moins sombre retenait, ceux qui mordaient quand on les approchaien, qui cultivaient leur malheur. Et cette jeune fille semblait faire partie du 3eme catégorie. Ceux qui s'en moquaient et qui vivaient leur vie. Elle décida de respecter son choix, bien qu'elle sentait que cette 3eme catégorie de personne allait l'exaspérer.

"Hey! si un dces 4 t'as soif passe chambre 567, on boira un verre!"

Puis elle murmura pour elle meme.

"Meme si je doute que tu vienne..."

Elle ramassa ses affaires, vérifiant qu'elle n'avait cassé aucune assiette et s'appréta à repartir chez elle.

[désoléééééééééééééé mais j'étais moi aussi en vacances et désolée du petit Rp mais j'avais pas d'idées *confuse*)

*Boire un verre, hein?*

En entandant la proposition de Niam, Mélété s'était arrétée un instant. A demi retournée, elle l'observait s'appreter à repartir.

Si son manque de sentiment n'était pas tellement enraciné dans son coeur, cette dernière impression que laissait la cambrioleuse l'aurait fait sourire. Peut être était-elle plus vieille que Mélété, néanmoins celle ci reconaissait dans cet enthousiasme la petite fille qu'elle était avant la mort de sa mère.
Quelques images; quelques souvenirs d'un temps passé.
Ces images se dissipèrent alors qu'elles venaient de poindre. A quoi servait il de se complaindre dans le passé? De toute façon, c'était finit.
Le temps arrété, il ne restait que l'indifférence; et cet instinct de survie qui gardait Mélété. Ce n'était que quelque seconde, le temps où Niam avait éveillé un sentiment doux et maternel dans son âme.

Elle repartait déjà, nonchalante.

Mais elle ne fit pas trois mètre, qu'un groupe d'adolescent l'aborda. Ils avaient tous entre 13 et 20 ans; surpassaient presque tous au moins d'une tête la jeune fille; et leur aspect brutal et mauvais faisait penser à Mélété qu'ils n'allaient pas l'inviter à boire un verre, eux. En outre, l'allure nonchalante, pauvre, et le petit gabarit de la jeune tueuse n'était pas pour les effrayé à première vue.
Alors, rapidement, elle se trouva entourée. Le plus grand et baraqué d'entre eux s'avança.

-File nous tes médoc', si tu veux pas mourir ici.

Mélété resta indifférente, et ne leva pas les yeux. Elle était juste arrété, comme si ce qui la bloquait n'était qu'un mur insignifiant. Elle connaissait ce langage, cette attitude, pour y avoir eu affaire maintes fois. Ils voulaient le matériel médical qu'elle venait d'acheter, ils voulaient se droguer. Mélété ne put s'empêcher de ressentir de la pitié pour eux, pas une pitié agressive, mais du ressentiment pour ceux qui devait vivre dans ces rues, livrés à eux même.

"-Pour une fois que je les paie, je ne vous les donnerais pas."

*Surtout que l'argent commence à me manquer* ne put elle s'emêcher de penser.

"-Je ne vous dirais pas d'abandonner la drogue, dans votre situation. Juste d'aller en chercher ailleurs, "légalement" avec une dealer, si je peux dire ça comme ça"

Son ton était encore indifférent, comme sa démarche alors qu'elle s'épprétait à partir. Mais comme il fallait s'y attendre, l'adolescent ne voulait pas en rester là, surtout avec une victime si "facile".

-Comme tu voudras!

Il fonça sur Mélété, point tendu, alors que celle ci restait immobile. Un instant. Du sang qui coule. L'homme s'effondra, une large entaille au torse. Du sang luisait sur le grand scalpel que Mélété venait de sortir. . D'un geste vif, elle nétoya la lame. Le temps que le reste du groupe comprenne se qu'il venait de se passer.
On l'attaquait, elle se défendait; comme son instinct de survit le lui commandait. Pourtant, ces adversaires ne sont que de pauvres bougres comme elles l'étaient enfant; pourtant tout ce qu'ils voulaient c'était survivre.
Cependant, c'était la loi du plus fort. Et le visage de Mélété restait toujours froid et fermé.
Le reste du groupe fonça comme un seul homme sur la jeune fille; semblant la prendre un peu plus au sérieux cette fois. Cependant, l'expression de Mélété laissa apparaître une pointe de concentration. Elle se mit en position de combat, tandis qu' ils arrivaient de toutes part....

Deux coups retentirent. Les quelques passants qui circulaient dans
la rue se retournèrent vers Niam, auteure de ce bruit. Après quelques
instants ils continuèrent leur chemin, indifférents au fait qu'une
aggression avait lieu un poil plus loin. L'un d'eux en profita pour emporter le sac plein de vaisselle.Les membres du groupe s'arrétèrent un instant, hésitant à poursuivre l'attaque vers Mélété.
Niam s'avança, le bras lévé, le pistolet toujours tourné vers les
cieux. Quand elle arriva près du groupe elle visa la tête du plus grand.

"Ok les apprentis... Si vous dégagez presto y aura pas de casse."

Elle ne bougea pas, restant sur ses gardes. Tuer quelqu'un ne
lui causait pas d'états d'ames, mais tuer des Mavros, même de la pire
espèce, lui parraissait comme une trahison. D'autant plus que certains
visages lui semblaient familiers. Camarades de bistrots, associés de
mission ou plus probablement simples êtres anonymes croisés dans le
quartier Mavros. Un des attaquants, visiblement d'une quinzaine
d'années, sortit lui aussi un pistolet qu'il braqua sur la tête de la
voleuse.

"Tu crois vraiment être la seule à posséder ce genre de joujous?"

La jeune fille hésita un instant. Certe sa camarade semblait bien se débrouiller, mais les attaquants étaient quand même supèrieurs en nombre et en force. Elle pointa son pistolet vers le garçon qui lui avait parlé et laissa passer un instant. Puis elle attrapa rapidement une des grenades fumigènes cachées dans ses poches, la dégoupilla avec les dents et la balança au milieu du groupe. Toujours son arme à la main elle attrapa Mélété par le bras et la tira en vitesse hors de la fumée blanchatre qui s'étendait sur le groupe. Elle la poussa devant elle et la força à courrir le plus loin possible. Derrière elles le groupe toussait, jurait et tirait au hasard. Elle sentit une balle siffler à son oreille et, comme toute les fois de sa vie ou elle était en danger, se mit à prier pour qu'un hypothétique dieu soit de bonne humeur ce matin et qu'il ne la tue pas avant qu'elle ait pu grimper quelques échellons.

[Désolée mais ça bugge =§ )