s'allonger un peu..

Le temps était doux malgré la période de l'année. Des rayons de soleil traversaient l'air au gré des nuages déplacés par la légère brise. Mélété avançait dans le parc, discrète, sans se préoccuper de ce qui et de quil'entouraient. Comme à son habitude, son dos légèrement courbée et ses mains qui avaient pris possession de ses poches lui donnait un air nonchalant. A demi cachés par son chapeau, es yeux qu'on aurait dit à moitié clos cherchaient un endroit où les déchets ne recouvraient pas entièrement l'herbe. Personne à tuer pour le moment, pas de danger apparent, elle allait s'accorder, en quelque sorte, un repos.

Elle dénicha finalement un vieux chène relativement peu polluée, contre lequel elle alla s'appuyer. Elle sortit d'une des larges poches de son pantalon ample un livre de médecine, et entreprit d'en continuer la lecture. Elle relut des informations sur les organes humains qu'elle connassait déjà par coeur, mais qu'elle voulait s'assurer de les garder en mémoire. Elle en était à replacer les os d'une main, lorsqu'une légère brise la sortit de sa lecture.

Mélété leva ses yeux vers le ciel. Il était magnifique, et elle ne put s'empêcher d'en faire la remarque, même objectivement. Son visage n'en laissait rien voir, mais elle se sentait bien, ce qui était rare. Alors, elle prit une position plus confortable; un bras derrière la tête et juste ce qu'il y a après le haut de son dos appuyé contre l'arbre. De sa main libre, elle abaissa son chapeau sur ses yeux.

*hm, je n'ai presque plus de désinfectant. Et je n'ai presque plus d'argent non plus. Il va falloir que je trouve un moyen de m'en procurer. Peut être qu'à l'infirmerie... Je verrai bien*

Ses dernières préoccupations quittèrent son esprit, et Mélété sembla à partir de ce moment totalement absente. Rien de se qui se passait autour d'elle ne semblait pouvoir l'inquiéter, encore moins que d'habitude (si c'est dire).Elle tomba alors dans un demi-sommeil, qu'elle n'avait pourtant pas réussit à trouver depuis longtemps.

Eloane était ce jour là, enfin sortie de son trou, et elle était allée chercher un contrat. Cela faisait un bout de temps qu'elle n'en avait pas fait un, ses bénéfices baissaient, et elle n'aimait pas cela. En même temps, la jeune femme avait eu becoup a faire pendant ces derniers temps, elle avait eu pas me de problèmes, surtout avec cette histoire de boss de la Schya... Après qu'elle ai enfin réussit a tuer Senora, le nouveau lui était tombé sur le poil, avec la ferme intention de venger son maître...
après cette rencontre, Eloane avait du subir une opération, a nouveau, puis, elle avait du rester chez elle quelques temps, ce n'était pas la peine de risquer de réouvrire ses cicatrices encore une fois, car si elle continuait ainsi a être imprudente, elle y laisserait surement la vie un jour ou l'autre.

Son contrat était simple, il lui avait été donné pas une femme d'un age assez avancé, elle était riche, et il se passait tout simplement que son mari la trompait, avec une jeunette. Une jeune fille, assez petite, plutot belle a ce qu'il paraissait, sa peau était pale, et un signe bien distinctif, un violon tatoué sur l'épaule. Cette femme avait donc demandé a Eloane de tuer sa rivale, celle ci fut plutot contente de cette mission, elle lui semblait plutot simple, et elle était bien payée. Pas qu'elle avait vraiment besoin d'argent, mais sa cupidité la poussait à sortir de chez elle, pour aller en gagner.

Elle se rendait dans le quartier des affaires, l'endroit ou habitait cette femme, mais elle vit sous un arbre, une personne qui lui ressemblait étrangement a cette description. Eloane s'arreta donc, et commenca a la regarder, pas vraiment discrètement, la discretion n'était pas vraiment sa principale qualité... Elle pu apercevoir la contrebasse tatouée sur l'épaule de la jeune femme, et n'était pas vraiment une personne cultivée en matière de musique, elle se dit que c'était un violon, et elle en fut ravie, cela lui fairait moins a marcher.

*Héhé, dans la gueule du loup.*

Elle sortit son pistolet, qui était rangé dans son étuit, qui était lui même attaché a sa ceinture, et elle s'approcha de Mélété, et elle lui posa le pistolet sur le front. Elle s'apreta a tirer, mais elle ne vit pas au doigt de la jeune femme la bague dont on lui avait parlé, la personne qu'elle devait tuer avait parait il une énorme bague d'or et de diamant sur la main droite.

*Une petite minute... et si c'était pas elle...*

-Euh... Ton nom ?

*J'ai l'air conne...En plus, elle dorta moitié...*

[superbe entrée nan XD? Bon d'accord, j'ai compris, c'est nul ^^".]

[en tout cas, ce n'est pas assez nul pour que je ne trouve pas ça bien trouvé, hihi]

L'oeil de Mélété qui était éveillé (car elle ne dormait que d'un oeil) remarqua une présence qui semblait observer la jeune fille. Enfin, c'était plutôt son oreille qui détecta la démarche suspecte de la présence, et le bruit de ses pas qui se rapprochait. Mais la jeune femme n'en ouvrit pas pour autant les yeux; elle n'en voyait pas l'utilité. Toutefois, elle glissa sa main libre -la gauche- sur l'étui du scalpel qui lui servait de dague. Rien d'autre en elle ne bougea.

Puis elle sentit les pas s'arrêter près d'elle. Un pistolet sur son front, ce qui reveilla totalement son attention. Si aucun des muscles du visage de Mélété ne bougea, il n'en était pas de même de même pour sa main qui sortit le scalpel de son étui aussi discrètement que rapidement. Dans un geste imperceptible, elle glissa cette main armèe derrière le pied de son offenseur, la lame tout près de son tendon d'Achille.
Cependant, malgré la dextérité de ses mains, elle s'étonna intérieurement de ne pas être déjà morte. Celui ou celle qui avait poser le pistolet sur sa tête aurait pu la tuer avant même que Mélété n'entreprenne une contre-attaque. Elle comprit alors que son adversaire du moment doutait. Et en effet, cette déduction fut confirmer par la question hésitante de celle, à en juger sa voix, qui la braquai.

-Mélété Erinnyx, pour te servir si tu tentes le moindre geste brusque.

Doucement pour ne pas convaicre la femme qui la tenait en joue de tirer, elle extirpa son bras de sous sa nuque pour enlever son chapeau de ses yeux. Elle leva la tête en direction de la femme et planta son regard d'un bleu sombre et profond dans ses yeux. Son visage était encore et toujours fade et impassible, mais paraissait tout de même concentré.

Elle savait que ses chances de s'en sortirent vivante si son agresseur décidait de tirer étaient minimes, voir totalement inexistante. Elle avait pour seul défense son scalpel, avec lequel elle ésperait la déséquilibrer, au cas où. Elle comptait alors sur sa perception qu'elle avait entrainer de longues années pour l'avertir du moindre danger et lui permettre d'agir. Un bruit, un changement de comportement de la femme devant elle, ou un changement de l'atmosphère qui entourait cette dernière, même si tout cela n'était qu'infime, qu'elle pensait pouvoir déceler. C'était l'un de ses points forts, et elle comptait s'appuyer dessus. Sa dernière carte de survie, pourtant quasiment irréelle, se trouvait là.

Tout en gardant sa concentration, elle retourna la question :

-Et en qui ai-je l'honneur?

[lol, bah si t'aimes bien, tant mieux ^^"]

Sans qu'elle n'ai pu faire quoi que ce soit, Eloane se retrouvait avec une lame plutot tranchante derrière la cheville. Cela eu pour effet de la déstabiliser, mais elle savait tout de même qu'elle était en position de force par rapport a cette jeune femme. Aussi, elle n'enleva pas le pistolet de sur le front de celle ci, mais elle surveillait quand même du coin de l'oeir ce scalpel, qui ne lui inspirait pas vraiment confiance.
Une petite goutte de sueur vint glisser le long de son propre front, ce qui montrait sa nervosité, elle n'avait pas vraiment envie de tuer quelqu'un pour rien, si cette personne n'était pas sa "cliente", elle n'avait aucune raison de tirer, sauf si celle ci se mettait a l'attaquer, bien sur.

Elle avait en tout cas tout de suite comprit que cete femme n'était pas une simple civile, car elle avait une confiance en elle assez rare devant quelqu'un qui la braquait. Eloane prit une profonde inspiration, pour calmer ses nerfs, si cette femme lui coupait son tendon d'Achille, elle aurait certe très mal, mais elle n'en mourerait pas, mais la douleur dans ce cas la était assez importante... Cela lui rappellait la fois ou elle et Sword était tout deux contre Lily, il y avait de cela un mois et quelque.

*C'est pas elle... En même temps, elle peut tououre mentir sur son nom...*

Elle savait aussi que sa cliente avait une clée de sol tatouée sur la cheville gauche, elle tenta de baisser le regard vers la cheville de Mélété, mais elle le reposa de suite sur le scalpel, elle n'aimait pas l'idée de détourner son regard, ne serait ce que quelques secondes.

quand Mélété enleva son chapeau, Eloane regarda en détail le visage de celle ci. Cela correspondait exacrement a la description que l'on lui avait faite...

-Eloane, fais voir ta cheville s'il te plait, ta cheville gauche, pose pas de question...

Elle avait parlé sur un ton très calme.

Le scalpel avait eu sur la femme l'effet escompté. Peut être même plus. Mélété ne put alors s'empêcher de se demander d'où venait l'apparante anxiété de son adversaire qui avait pourtant le dessus. Ou son pistolet était déchargé, ou elle ne supportait pas la vue de son sang, ou sa position lui rappelait de mauvais souvenirs. Mélété écarta les deux premières possibilités : elle ne pensait pas qu'une personne qui portait un sabre -ce qui était le cas ici - choississent plutôt une arme à feu vide pour menacer quelqu'un, ni que cette personne aux allures manifestes de tueuse ne puissent soutenir la vue de son sang. Puis elle chassa cette réflexion de ses pensées, la jugeant inutile pour l'aider dans cette situation.
Eloane voulait voir sa cheville. Malgré sa voix calme, Mélété restait méfiante. Non seulement c'était une demande étrange, mais en plus elle l'obligeait à se baisser pour dévoiler le bas de son mollet. Cela laisserai des ouvertures pour attaquer, diminuerait l'attention de Mélété, ainsi que sa mobilité. Elle ne pouvait pas ni ne comptait lui obéir.

Ou plutôt si. Elle songea à feindre une docilité pour, en se courbant, cacher ses gestes et vite prendre son pistolet. Ainsi, ses chances de survie augmenteraient.
Cependant, le pistolet d'Eloane qui pressait son front la rendait sûre que cette dernière serait de toute façon plus prompte à tirer si elle venait à déceler cette contre attaque qui pouvait la mettre en danger. Alors Mélété ne fit rien.

De plus, il était certain qu'Eloane doutait. Si elle n'avait pas l'attention de tuer Mélété, celle ci ne souhaitait pas prendre de risque inutile, et elle ne désirait pas non plus donner la mort à son adversaire si cette dernière ne comptait finalement pas attaquer. Autant comprendre ses raisons et limiter les insécurités.
Ce dernier point nécessitait néanmoins à Mélété de ne pas exécuter l'ordre d'Eloane, au cas où il s'agirait en fait d'un guêpier. En effet elle ne pouvait connaître pas les intentions de la femme, même si elle était capable d'en faire quelques hypothèse, et la prudence était de mise.

Le visage de Mélété était resté impassible durant la reflexion qu'elle faisait pour trouver le moyen de sortir de cette impasse. Tout s'était dérouler automatiquement et rapidement dans sa tête et aucun sentiment, pas même la peur, ne vint la subjugué. Seul son instinct de survie, ou peut être quelque chose de plus profond et dont elle n'avait pas conscience, avait réagit.

-Très bien, je propose un marché. Je ne pose pas de question, je te montre ma cheville et libère la tienne de mon scalpel si tu éloignes de toi chacune de tes armes.

Même si elle n'était pas vraiment en position pour poser des conditions, c'était la seule solution qu'elle avait trouver pour diminuer les risques. Sa voix était restée semblable à de l'indifférence.

L'atmosphère était tendue, tout semblait long. Cependant Mélété ne semblait pas en être affectée. Elle attendait la décision d'Eloane d'une manière assez indifférente. De toute façon elle connaissait les issues de cette situation : la mort de l'une, de l'autre ou des deux, ou alors les deux garderont la vie, plus ou moins blessées. Toutefois, un instinct la poussait à se diriger du mieux qu'elle pouvait vers une solution où elle conserverait la vie, et elle restait sur le qui-vive, concentrée pour percevoir les moindres faits et gestes d'Eloane.

Et en effet, cette dernière bougea, ce qui était un commencement pour débloquer la situation. mais cette démarche ne fut pas pour plaire à la méfiance de Mélété, puisqu'elle la privait d'une sécurité, même si celle ci était moindre.
Eloane aurait été plus lente d'un cheveux lorsqu'elle effectua le pas pour contourner son arme blanche, et Mélété aurait attaqué avec son scalpel. Néanmoins cette lenteur, ainsi que la pression diminuante qu'Eloane soumettait à son pistolet et le fait qu'elle s'éloigne la persuada de ne pas agir. La femme ne voulait pas la tuer, du moins pas avant d'avoir une information, c'était évident. Mélété se contenta d'approcher sa main encore non armée près de là où se trouvait son pistolet, au cas où.

Eloane était assez loin à présent, et elle avait laché son arme à feu pour le remplacé avec son sabre. Encore une fois, ce geste ne plut pas à la prudence de Mélété, mais la raison de celle ci prit le dessus : elle avait ainsi beaucoup plus de possibilité de défense si la femme attaquait que tout à l'heure, ce qui ajoutait une certitude de plus à son hypothèse qu'Eloane ne voulait pas la tuer avant au moins d'avoir vu sa cheville. Et, dans ce présent cas, il était plus intelligent d'obéir lorsqu'elle réitera sa demande.

-Très bien, voici ma cheville alors.

Elle avait encore parlé sur le ton de l'indifférence.

*De toute façon je verrai bien si je dois mourir ici. Mieux vaut de cette manière et sous ce ciel qu'en se brisant le coup dans une décharge puante. Même si c'est quand même un peu le cas ici..*

Bien que préparé à la mort, elle restait concentrée. Encore cette chose en elle qui la poussait à survivre..
Lentement, elle se releva. Une fois debout, et toujours en douceur, sans effectuer un mouvement qui pourrait signifier une attaque, elle alla chercher son pistolet dans le holster sous sa chemise et le lacha d'un geste nonchalant, de sorte à ce qu'il tombe un peu plus loin qu'elle. Elle ne l'avait alors plus à porté de main; par contre, non seulement elle pouvait peut être un peu plus mettre en confiance Eloane, mais elle préferait aussi qu'il soit à terre, même si éloigné, si elle devait se baisser et être un instant plus vulnérable lorsqu'elle montrerait sa cheville.

Alors, tout en gardant les yeux et l'attention fixés sur Eloane, elle dirigea sa main libre vers le bas de son pantalon. Le corps suivait, et bientôt, elle se trouvait presque accroupie et dévoilait sa cheville. Il n'y avait là rien de particulier, mis à part peut être une fine cicatrice faite elle ne savait plus quand.

[désolée, ce ne sera pas une réponse longue, et pas super élaborée non plus, je sors de stage, je suis dans les choux... Crevée de chez crevée.. A la fin de la semaine, promis, je fais des postes dignes de ce nom. Pardooon T.T (ca doit aussi etre encore pire niveau orthographe lol)]

La jeune femme lui fit comprendre par ces paroles qu'elle allait enfin lui montrer cette satanée cheville. Eloane se prpara alors a contre attaquer, au cas ou cette personne lui pentirait, elle eut un petit geste de defense quand Mélété attrapa son pistolet, mais elle ne semblait pas vouloir attaquer la jeune femme, car déja, elle le jetait a quelques metres d'elle.

*Mais elle fout quoi la...*

Enfin, elle remonta lentement le bas de son pantalon, Eloane leva son sabre, cette fois ci, prète non pas a contre attaquer, mais bel et bien a attaquer.
Elle allait lentement, aussi, le suspens dura quelques secondes, Eloane ne quittait pas la cheville que la jeune femme des yeux, elle était un peu anxieuse quand même... Enfin, elle révéla la peau nue de sa cheville et... Il n'y avait rien, pas l'ombre d'un tatouage sur cette peau blanche, elle était tout ce qu'il y avait de plus normal.

Eloane baissa son sabre, mais elle restait quand même concentrée

-Toutes mes excuses, je ne vous importunerais pas plus longtemps...

Elle se retourna, et commenca a faire quelques pas.

[Pas de problème, je comprends et je ne suis pas mieux (hum, chuis super en retard sur ma réponse .. désolée :/. De toute façon ça va commencer à devenir juste pour moi puisque je suis en fin de vacances...]

Mélété avait enfin montré sa cheville. Pendant un instant, elle crut qu'Eloane allait l'attaquer et s'était imperceptiblement rapprochée de son pistolet, au cas où. Mais rien, la femme s'était contenté d'attendre et d'observer. Puis, quand elle eut satisfaction, elle retira la menace de son sabre et s'excusa avant de se retourner pour partir, sans d'autres explications.

Mélété s'était relevée de sa manière nonchalante habituelle.

*Hum, c'est tout? Je ne crois pas, non...*

Son visage ne laissait plus aucune trace de concentration et ne montrait rien, à part de l'indifférence, même lorsqu'elle intercepta Eloane.

"-Merci pour ces excuses, mais elles ne suffisent pas. J'aimerai des explications, tout de même."

Mélété sembla réfléchir un instant

*Hmm, et si... *

"-Toutefois, je te pardonne de m'avoir déranger dans mon repos. Cependant ce ne sera pas gratuit. J'aimerais que vous m'aidiez à récupérer deux-trois petites choses..."

D'habitude, Mélété travaillait seule. Mais si elle pouvait se procurer le matériel médical qui lui manquait assez rapidement, elle en serait contente. Elle ne savait rien d'Eloane et si elle pouvait l'aider de quelques manières qu'ils soient, elle ne cracherait pas dessus, bien au contraire.

Mélétée resta imperturbable, malgré l'air moqueur et un tantinet provocateur d'Eloane. Cependant, son visage ne put s'empêcher de montrer une pointe d'ironie lorsque celle ci utilisa les lois pour se taire.

*Les lois? Je croyais que ce mot n'avait aucun sens aujourd'hui, haha.*

Le refus d'Eloane ne l'étonna pas. En fait, le contraire l'aurait même plutot amené à la méfiance.

Par deux fois Mélétée venait de se faire rembarrer alors qu'elle avait dû sagement obéir et montrer sa cheville, sans même savoir pourquoi. Mais cela ne semblait pas l'affecter, ou du moins elle n'en montrait aucun signe. Au contraire. Elle mit ses mains dans ses poches d'un air nonchalant, remonta ses épaules et baissa la tête, comme pour s'étirer.

La femme partait, après avoir jeter sur elle un certain mépris. Elle ne semblait pas vraiment prendre Mélétée au sérieux. Et elle le comprenait; elle l'avait rencontré alors qu'elle était en train de dormir à moitié dans un endroit dangereux et venait même de lui demandé de l'aide pour récupérer du matériel. De plus, Eloane ne semblait pas dans un bon jour.
Mélétée voulait tenter de prendre ces deux choses pour un avantage. Elle allait continuer le jeu de quelqu'un qui pense savoir se défendre mais est faible, et essayer de profiter de l'état d'Eloane -qui empêchait surement cette dernière d'être au maximum de sa concentration (selon Mélétée pour qui les sentiments réels sont devenus inexistants) -pour se servir dans la trousse de soin qu'elle avait repéré sur la femme.

Elle s'avança de sorte à atteindre le niveau d'Eloane, d'un pas non seulement indolent, comme à son habitude, mais aussi maladroit. Par là, elle voulait faire croire à Eloane qu'elle n'était pas encore sortit tout à fait de son sommeil, malhabile, et donc vulnérable. Alors, elle joua de manquer de tomber plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle arrive à côté d'Eloane et la dépasse d'un chouïa. Ici, elle mis en oeuvre sa longue expérience de la rue. Elle tomba sur le côté, comme si elle venait d'être déséquilibrée par un caillou, et atterie sur Eloane. Au même moment, dans un geste imperceptible et rapide, comme encore une fois son expérience lui avait appris, elle ouvrit la trousse de la femme.

"Ah, excusez moi, le reveil n'est pas mon fort, et je ne marche pas droit"

Cela facherait Eloane, c'était certain. Mais dans la même lancée et sans laisser le temps de rien, elle s'aggripa à celle ci comme pour se relever. Alors, légèrement et très discrètement, elle échangea dans la trousse d'Eloane un flacon de désinfectant contre un autre vide.

"Pardon encore. Je sais que le secret professionnel vous tient et que votre travail ne vous laisse surement pas le temps de vous occuper de moi. Alors je ne vous demanderais rien de plus, et j'éspère que nous ne nous reverrons jamais, puisque je vous importune. Adieu."

Mélété prit une expression qui se voulait niaise, pour accentuer son air vulnérable, puis partit dans la direction opposée, d'un pas qu'elle mimait toujours maladroit, mais aussi rapidement que cela lui permettait.